Translate

jeudi 24 octobre 2013

148 - L'atelier du peintre reprend vie.

J'aime bien le qualificatif que Diane donne à son blog : "une fenêtre ouverte sur son atelier". C'est dans cette période automnale que, généralement, je réintègre le mien pour une longue période de création. Mon blog revêt grosso modo deux aspects dans l'année. Tantôt il est le reflet de l'actualité du peintre que je tente d'incarner par mes expositions, mes stages, voire mes publications, mais il reflète aussi l'actualité de l'Académie et même celle du Club de Couze. Tantôt il devient cette fenêtre sur l'endroit à la fois clos et ouvert qu'est mon atelier. Clos car peu de personnes sont invitées à y pénétrer, ouvert parce-que je vous invite à le redécouvrir, virtuellement.

Chaque année, j'ai une période non productive d'environ cinq mois, de mai à octobre. Chaque année, la reprise est difficile. Pendant cette période, l'atelier n'est plus qu'une pièce de passage, pour venir y déposer, pêle-mêle les revues artistiques et autres docs, ou pour y prendre quelques matériels pour telle ou telle démonstration ou stage. Chaque année, il me faut réinvestir les lieux, leur redonner cette fonction première de cocon pour la création. Retrouver mes notes, mes croquis, mes pochades, mes envies. 
Faire le tri, aussi bien dans ma tête que dans l'atelier. Réactualiser les projets, en abandonner d'autres. Des tableaux entamés ne verront jamais le jour, d'autres vont trouver un autre élan, une autre définition, un autre contexte. Des projets bloqués verront une issue et d'autres mourront avant d'avoir vu le jour. C'est une période très difficile à vivre. 
Je connais des artistes qui sont incapables de s'arrêter de peindre plus d'un mois, mais il est vrai qu'ils ne donnent pas de cours à longueur d'année. J'en connais d'autres qui sont capables de ne peindre qu'une ou deux fois dans l'année, pendant trois ou quatre mois, j'en suis bien incapable. 
Je suis partagé entre ces deux extrêmes et la reprise est toujours longue et malaisée. Elle est ponctuée d'un sentiment de doute qui plombe l'état d'esprit et il faut que je me batte pour retrouver cet allant. C'est, dit-on, la nécessaire remise en question.

Alors cette année, j'ai commencé par un réaménagement de mon cocon. J'ai changé mon chevalet de place. L'avantage, la lumière vient de ma gauche, c'est mieux pour un droitier.

L'atelier avant

L'atelier maintenant
D'où une réinstallation électrique, un réaménagement du matériel qui se révèle avantageux et une circulation autour de mon espace de travail plus aisée.


Du coup, la chaine Hi-Fi, qui était derrière le chevalet, est désormais totalement accessible, c'est cool. J'ai fait le plein de livres audios, au programme : "L'histoire de France pour les nuls", j'en suis un sous certains aspects. Le troisième volet des "Piliers de la Terre" de Ken Follett. "Une place à prendre" de J. K. Rowling, par curiosité et "La vérité sur l'affaire Harry Quebert" de J. Dicker, prix Goncourt des lycéens et Grand Prix du roman de l'Académie Française.

Il y a une chose qui n'a pas changé de place, le couffin du chat. C'est un bien, car ils n'aiment pas, nos petits amis félins, qu'on leur change leurs habitudes. D'ailleurs, dès qu'il a entrevu la porte ouverte, Styx s'est précipité et repris lui aussi, mais avec beaucoup plus de facilité que moi, ses repères et habitudes.

N'allez pas croire qu'il ne fait que dormir

Il me surveille du coin de l'oeil...

.. l'air de rien.
Voilà, le décor est planté, mon compagnon a pris ses quartiers d'hiver m'observant dans mes moindres déplacements avec son regard bienveillant, ses ronronnements rassurants et sa paisible quiétude qu'il sait si bien me communiquer.


Je viens de vous rouvrir la fenêtre de mon atelier.

5 commentaires:

  1. hé bien le bonjour de belgique d'où je suit toujours avec attention tes billets et ton travail qui son source de réflexions et de motivation pour moi qui bien loin de vous tous, ne peux goûter au plaisir de converser avec toi et mes autres amis artistes. La distance n'enlève rien, vous êtes là, présent à mes pensées, mais tout occupé à peindre et à avancer dans mon travail, je ne vois le temps passer que lorsque je m'arrête un peu, moments difficiles comme tu le soulignes car j'ai souffert au retour de mes vacances de cette difficulté à réintégrer cet espace " quantique" qu'est l'atelier, mais quel bonheur lorsque l'on replonge dans cet espace temps, je vous embrasse vous tous et espère vous voir bientôt!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Heureux de te lire ici mon ami. Et content de te savoir, toi aussi, au labeur derrière ton chevalet.
      A bientôt

      Supprimer
  2. Yves le sanglier24 octobre 2013 à 19:15

    Superbe le gros plan sur Styx ! Fais attention à la fenêtre ouverte, il y a tellement de gens mal intentionnés ;-)

    RépondreSupprimer
  3. " L'avantage, la lumière vient de ma gauche, c'est mieux pour un droitier."

    Je suis débutante et en vous lisant je ne sais plus où positionner mon chevalet !!! Je suis gauchère ^^ comment dois-je raisonner ?

    Merci de prendre le temps de me répondre !
    Bon dimanche !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour chère anonyme,
      Vous êtes gauchère, donc la lumière doit venir de votre droite. Sinon, vous vous ferez de l'ombre avec votre main sur votre feuille.

      Supprimer