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mercredi 3 mars 2021

247 – Organiser un festival (épisode 6)

Ça y est ! La sélection est définitivement figée et c’est le top départ. Le fichier Excel nous délivre la liste de ceux qui ne participeront pas. Elle est transmise à la secrétaire qui devra leur envoyer un courriel leur annonçant la mauvaise nouvelle. En contrepartie, la liste des sélectionnés est transmise à la fois à la trésorière qui s’occupe de leur envoyer le courrier avec les tableaux sélectionnés, le prix de leur participation en fonction du nombre de ceux-ci et l’inscription au repas qui suit le vernissage, s’ils le désirent. Une autre liste est transmise au maquettiste du catalogue ainsi qu’un dossier avec toutes les photos. Les choses sérieuses commencent.

 

Les réunions vont se succéder. Qui contacte les radios ? Qui se charge des offices de tourisme ? Qui prendra en charge l’affichage et la distribution des flyers ? Qui sera responsable de la signalétique sur le bord des routes, panneaux, banderoles ? On contacte les peintres susceptibles de réaliser une démonstration.  On commence à organiser le stage, location de la salle à Couze, prêt d’un barnum auprès de la municipalité de Baneuil. Qui se chargera des paquets de bienvenue que nous distribuons au vernissage ? De leur composition ? Les hébergements, le restaurant, les achats pour la remise des prix. Qui sera présent à l’installation de la salle ?  Sur qui pourrons-nous compter pour les permanences ? Et déjà la communication sur Facebook s’intensifie. Les bénévoles se rassemblent, la petite entreprise prend vie !

 

 

Les communiqués de presse se rédigent. La presse locale en est abreuvée ainsi que la presse nationale. On harcèle les radios qui nous invitent à telle ou telle émission, ou pas. Les BAT (Bon à Tirer) du catalogue se succèdent. Il n’en faudra pas moins de 5 ou 6 pour arriver à l’exemplaire final qui sera donné à l’imprimeur. On resserre nos liens avec nos partenaires, les pastels Girault qui nous suivent et soutienne depuis la première édition, l’Artisan Pastellier que nous sommes toujours heureux d’accueillir. Boesner Bordeaux qui nous assiste et communique pour nous. Burolike Bergerac un partenaire de longue date. CNI depuis peu mais qui tient son rang. Blockx qui nous a rejoint l’année dernière. Sans eux point d’exposition, nous ne les remercierons jamais assez. Et puis citons également la mairie de Saint-Agne pour le prêt de la salle et des panneaux d’exposition et le personnel communal toujours disposé à nous aider. La Communauté de Communes Bastides Dordogne Périgord ainsi que le Conseil Général de Dordogne pour leur soutien financier.

Enfin, les premiers artistes arrivent avec leurs tableaux, souvent avec ceux d’autres artistes. Entre eux, ils mettent à profit la liste pour le covoiturage classée par départements que nous leur fournissons. Nos yeux brillent d’impatience, les cartons et autres emballages s’empilent le long des murs alors que les panneaux ne sont pas encore installés. La fête va bientôt pouvoir commencer.

À suivre...


246 - Organiser un festival (épisode 5)

Nous voici arrivés à un moment crucial, la sélection, ou plutôt la présélection. Nous avons réuni 5 noms de juges. Des peintres, photographes, sculpteurs, graveurs, aquarellistes, pastellistes, organisateurs de salons, novices, imprimeurs, étudiants aux Beaux-Arts et autres écoles artistiques, voilà le type de personne qui a déjà participé à nos sélections. Un diaporama réunissant les photos de tous les tableaux de chaque candidat a été monté, ce qui peut représenter jusqu’à plus de 450 clichés. Les fiches pour noter chaque tableau ont été imprimées, elles comportent les miniatures des tableaux et une case en dessous pour y inscrire la note attribuée.
 

La saisie des données

Nous avons abandonné l’idée de réunir les 5 jurés. Plus facile de les avoir séparément, nous nous conformons ainsi à leur emploi du temps et nous avons constaté qu’il n’y a pas d’influence, le jugement s’en retrouve plus diversifié. Le juré se retrouve donc face à un grand écran de télévision et le diaporama est lancé avec changement de vue toutes les 4 secondes. Cela donne une idée du niveau général des candidatures. Le juge peut demander de revoir le diaporama. Puis nous repassons les vues une par une, c’est le juge qui décide du temps de visualisation et il note chaque tableau de 1 à 5. Cela peut durer de 3 à 4 heures.
 

Montage du diaporama

Ensuite nous enregistrons les notes sur le fichier Excel, sur la troisième feuille qui s’intitule « Présélection ». Excel calcule à mesure la moyenne et il inscrit dans la dernière colonne un P pour « présélectionner » ou un N pour les non-sélectionnés. Un compteur s’incrémente automatiquement. Généralement nous arrivons aux alentours de 125 à 135 présélectionnés pour 90 à 95 places disponibles. 


 

Évidemment, les meilleurs peintres se retrouvent très souvent avec leurs cinq propositions sélectionnées alors qu’ils ne doivent exposer que 3 œuvres. Notre premier travail est d’éliminer pour chacun, deux de leurs œuvres. Mais malgré cela, il nous en reste toujours trop. À l’aide de la quatrième feuille du classeur Excel, du visionnage des œuvres une fois de plus, nous devons faire un choix en tenant compte des thèmes abordés, de l’équilibre visuel de l’exposition, des formats des tableaux. Là encore, sur cette feuille, Excel un compteur nous signale à combien de tableaux nous en sommes. Cette phase est très délicate, elle peut durer plus d’une semaine et c’est un véritable crève-cœur, car à ce stade, tous les tableaux méritent largement d’être exposés. Mais voilà, nous ne pouvons pas pousser les murs. Doit-on prendre un tableau de chacun ? Doit-on éliminer un ou deux peintres en espérant les sélectionner la fois prochaine ? La liste est faite, défaite, refaite…

À suivre...