L’hiver, c’est le moment où je rentre en peinture. Cette
année, un nouveau projet s’est mis en place, avec une date butoir, donc pas le
temps de flâner.
Même si peindre peut passer, pour certains, comme un
divertissement ou un travail bien agréable, c’est tout de même un travail avec
tout ce que cela peut comporter de contraintes. Quand malheureusement, le
métier d’artiste ne suffit pas à nourrir son homme, paradoxalement, il devient l’opposé d’une vie contemplative. Si, du lundi au mercredi, je dois
assurer les cours les après-midi, je suis, dès le matin 7 heures, derrière mon
chevalet jusqu’à midi. Quant au soi-disant week-end, il se résume en journées
entières à peindre, ce qui est un soulagement, car rien n’est plus frustrant
que de devoir s’arrêter en plein travail. Il n’y a de repos que les nuits
réparatrices, en ayant soin de se coucher vers les 22 heures maximum.
Ce week-end sera un peu différent puisque ce soir, après les
cours donnés à Lalinde, je prendrai la route pour aller assurer un stage dès
demain matin, 10 heures, à Graveson, près d'Arles et ce jusqu’à dimanche soir. Retour lundi,
pour assurer les cours l’après-midi à Bergerac. La vie d’artiste n’est vraiment
pas un long fleuve tranquille. En attendant je vous livre ci-dessous un de mes
pastels réalisé ces jours-ci, aux parfums de ce pays auquel je vais rendre
visite.