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vendredi 26 septembre 2014

169 - Bientôt le temps de la création

Le moment est bientôt venu de m'enfermer dans mon atelier pour reprendre le chemin de la création et de me plonger dans mon univers imaginaire. C'est aussi le temps où, le blog reprend vie plus régulièrement, puisque je vous fais partager mes pérégrinations.

Pour ceux qui lisent la revue Pratique des Arts, ils ont fait connaissance avec une pratique typiquement américaine de la peinture, le "daily painting". Un exercice que je connais depuis quelques années et qui m'a toujours tenté. Parallèlement, l'hébergeur de mon site vient de créer la possibilité d'intégrer un blog à un site internet. J'ai testé ce nouveau module, mais il est très nettement inférieur à Blogger qui héberge "Bouts de craies", et j'ai abandonné l'idée qui m'avait effleuré un instant de migrer le blog vers le site. En revanche, ce nouveau module conviendrait parfaitement à la pratique du daily painting, qui pour moi va se transformer en daily drawing. 

Je suis conscient que pour ceux qui ne lisent pas Pratique des Arts, ce que j'écris en ce moment s'apparente à du petit Chinois. Je les invite à aller voir  ICI , il y a 2 blogs, le blog écrit (Bouts de craies) et en dessous, le blog dessiné, c'est là que se déroulera cet exercice. Dans un premier billet l'explication y est donnée.



Le retour à l'atelier va s'accompagner de l'écoute de nombreux livres audio. Je vous ai rajouté un petit lien en dessous de la couverture du livre que j'écoute en ce moment. Ce lien vous mène sur le site de Christophe Schmitt, un passionné de livre audio, qui nous fait part de l'actualité des éditions audio. Son site est d'ailleurs soutenu par les différents éditeurs. Bien sûr, on trouve les livres audio sur Internet, mais je vous recommande, pour ceux qui habitent la région, la librairie Montaigne à Bergerac, qui a un rayon intéressant et qui n'hésitera pas à vous commander le titre que vous aimeriez écouter.

Autre chose : je lance un appel à mes élèves pour renouveler la discographie de la musique d'ambiance des ateliers. Alors si vous avez des morceaux que vous aimez, ou que vous voulez faire découvrir aux autres et qui peuvent s'écouter tout en peignant, ils seront les bienvenus pour enrichir  l'ambiance.

Dans une semaine, j'irai apporter huit tableaux sur le thème des vieilles carrosseries à l'exposition du Val d'Anglin à Bélâbre (36370), avant-dernière manifestation de l'année en ce qui me concerne. 


Je finirai en beauté cette année 2014 par l'exposition à Saint-Gelais (79410) les 13 et 14 décembre où j'y ferai une démonstration sur grand écran et où j'animerai un stage de 2 jours. Merci encore à Aquarev Plus pour leur invitation.

Et puis il y a les projets. Outre le daily drawing, la Saga des Arlésiennes va reprendre, mais aussi le thème du Fauteuil qui va s'étoffer de nouveaux modèles, les vieilles carrosseries qui vont voir leur nombre grandir et un projet d'édition sur le thème des drapés et qui sait ? Quelques commandes à honorer. Le travail ne manque pas. L'hiver va être douillé dans l'atelier.

Idylle d'un jour - 73 x 92 (30F - HC)

samedi 20 septembre 2014

168 - Commande d'une métamorphose.

L'acte de peindre n'est pas un acte anodin. J'ai longtemps cherché. Il y a quelque temps, ma question était : " Que peindre ? " .  L'apprentissage de la technique ne peut être un aboutissement en soi. Et le simple fait de créer de belles images ne peut suffire. Pour que les choses se mettent en place, il faut pouvoir délivrer un message. Et le seul message sincère d'un peintre, c'est de faire partager sa passion au travers de sa peinture. La technique aidera à la transmettre et ainsi, peut-être, à provoquer une émotion.

Je peints la figure humaine, car je suis sensible au partage d'émotion, aux expressions que recèle un visage. Je peints la femme car je suis sensible à ses mystères, à ses beautés, aussi bien physiques mais surtout d'âmes. Et le tableau ne peut aboutir que s'il y a échange d'émotions, un partage, une subtile complicité.

Quand le mari de Nathalie m'a commandé une œuvre représentant sa femme, il m'a tout simplement fait un merveilleux cadeau. Car même s'il me semblait bien la connaître, j'ai découvert une autre femme et une grandeur d'âme qui m'a inspiré. Elle est à l'âge d'un certain accomplissement dans sa vie, comme arrivée à la fin d'une... 
Métamorphose.



Dans cette vidéo, vous avez remarqué les différentes pochades avant le début de la mise en couleur. Ces pochades servent a finaliser le projet et a entamer l’exécution du tableau en toute connaissance. Pour cette commande, elles ont également servies de "bon pour exécution". Ainsi, le couple a pu choisir et aussi expliquer ce choix. C'est ainsi que s'est effectué le partage, en plus de la séance de poses qui fut riche en découvertes.

mardi 16 septembre 2014

167 - Les dessous des sous-verre

Deux heures par encadrement ? Pourrait-on se dire. Je vais vous révéler les dessous des sous-verre dans les caisses américaines. Pour ce faire voici l'un des pastels d'une de mes élèves qui fut sélectionné pour le Festival de dessin et de pastel des Bastides à Saint-Agne, accompagné de son bon de fabrication sur lequel est inscrit la taille du verre à commander et celle de la caisse américaine.



LA FABRICATION DES CADRES

1 - Tout commence par la coupe des baguettes. Dans des tasseaux de 1 cm d'épaisseur sur 3 cm de large, je coupe les quatre côtés qui serviront de sous-cadre au paquet et qui permettront de fixer le paquet dans la caisse américaine. Ce cadre est de la même dimension que le verre que j'ai fait découpé dans un magasin de bricolage. De la même manière je découpe mes quatre côtés de baguette type CA (caisse américaine). Celle-ci est plus grande de 4 cm en hauteur et largeur par rapport au verre.


2 - Assemblage du cadre CA et du sous-cadre. 


3 - Repérage des fixations derrière le cadre CA, puis à l'aide d'une fraise, je chanfreine le trou afin que la vis ne dépasse pas.


 Je positionne mes 8 vis de fixation. Puis je mets le cadre CA de côté.



DÉCOUPE DES DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS

4 - Je me sers du sous-cadre (1) comme gabarit pour découper mon carton de fond de 3 mm d'épaisseur (2) ainsi que le contrecollé pour le passe-partout (3).

 
5 - Je règle la machine à découpe pour réaliser un passe-partout d'une largeur de 6 cm, puis je trace au dos du contrecollé et sur le carton de fond l'emplacement de l'œuvre.

 
6 - Découpe de la fenêtre du passe-partout à l'aide de l'outil de coupe biseautée.


7 - Je colle l'œuvre sur le carton de fond en la situant à l'aide des repères déjà tracés.


8 - Je vérifie le positionnement de l'œuvre en posant le passe-partout sur le carton de fond.

9 - Je prépare des bandes de carton de 5 cm de large, 1 cm de moins que la fenêtre du passe-partout et qui correspondent aux quatre côtés du carton de fond. Ainsi, je vais pouvoir confectionner un sous-passe qui rehaussera le passe et permettra ainsi aux éventuelles particules de pastel de glisser entre le passe-partout et le carton de fond sans salir le bord biseauté.

10 - À ce stade, j'ai tous les éléments qui vont constituer le "paquet" hermétique qui protégera le pastel aussi bien des variations hydrométriques que de la poussière. Ces éléments sont :


  1. le sous-cadre en bois,
  2. le carton de fond avec l'œuvre fixée dessus,
  3. le sous-passe en carton de 3 mm  d'épaisseur,
  4. le passe-partout,
  5. la vitre.
11 - Avant de monter le paquet, je tapote l'œuvre sur le sol afin de faire tomber l'excédent de pastel. Opération sans aucun risque pour l'œuvre.



12  -  Je fixe le sous-passe au sous-cadre, emprisonnant ainsi le carton de fond et l'œuvre qui ne pourront plus bouger.

13 - Je nettoie la vitre avec un produit dégraissant, sur les deux faces, puis un deuxième passage avec un simple produit à vitres.


LA FABRICATION DU PAQUET

14 - Avec des pinces étau, je mets en place le paquet, puis je découpe les bandes de papier kraft autocollantes qui vont maintenir le tout définitivement.


15 - Voici le matériel pour préparer et coller les bandes de papier kraft gommé :
  1. outil de coupe avec une lame émoussée,
  2. spatules pour le pliage de la bande kraft,
  3. bande de papier kraft gommé,
  4. crayon,
  5. réglet gradué,
  6. lame de rasoir,
  7. règle de coupe,
  8. récipient d'eau.
16 - Sur la bande kraft, d'un bout à l'autre je fais une marque à 5 mm du bord. puis avec mon outil de coupe émoussé et la règle, je casse l'âme du papier. C'est-à-dire que je ne coupe que la fibre supérieure du papier, d'où l'utilisation de la lame émoussée. Ce qui va me permettre de plier la bande sur toute sa longueur. 


Ensuite, je trempe la bande dans de l'eau pour rendre la partie gommée collante. Puis je fais correspondre le pli de la bande avec le bord du verre. 


Je colle la bande kraft et à l'aide de la lame de rasoir, j'incise les bords afin de pouvoir les replier. Je répète l'opération sur les quatre côtés du tableau.


Le papier kraft, en séchant, va se rétracter et ainsi emprisonne les cinq éléments qui constituent le paquet. Ce montage est parfaitement étanche et d'une solidité tout à fait surprenante, l'œuvre est ainsi durablement protégée.
Pour la finition, je rajoute une bande  au dos du paquet pour cacher le sous-cadre en bois.



MONTAGE DU SYSTÈME D'ATTACHE DU TABLEAU.

Le système d'attache que je préconise est un filin (acier ou perlon) fixé de chaque côté du tableau. Ce système permet une accroche facile lors des expositions ainsi que chez soi, beaucoup plus facile que le simple anneau fixé au centre du tableau.

Voici le matériel requis :

  1. perceuse,
  2. tournevis,
  3. pince coupante,
  4. pince à sertir,
  5. attaches,
  6. anneaux de sertissage,
  7. vis,
  8. fil d'acier.
17 - Après avoir repéré mes deux points d'ancrage au dos du tableau, je perce un avant-trou sur l'un des côtés et sur le champ du sous-cadre. 


Puis je fixe les deux attaches à l'aide des vis. 


Ensuite, j'enfile mon fil d'acier avec l'anneau de sertissage, puis j'écrase celui-ci avec la pince à sertir. Je fais la même opération de l'autre côté.


Ainsi, les fixations du tableau sont indépendantes du cadre type caisse américaine. Cette solution permet de pouvoir changer de cadre à tout moment. Si vous optez pour un cadre plus traditionnel, la feuillure de celui-ci viendra couvrir la bande kraft qui borde le paquet. Pas besoin de démonter l'encadrement, l'œuvre reste protégée dans son paquet totalement hermétique et l'encadreur n'aura qu'à le fixer dans le nouveau cadre.

FIXATION DU PAQUET DANS LA CAISSE AMÉRICAINE.


Un jeu d'enfant. Je glisse le paquet dans son cadre type CA. Je le centre correctement et je le maintiens à l'aide des pinces étau. Avec un tournevis, je visse les 8 vis que j'avais préalablement placées.


Et voilà, c'est terminé. Deux heures viennent de s'écouler, mais au final, un encadrement de type "paquet", rarement proposé par les encadreurs, qui garantit une protection totale de l'œuvre, de plus, adapté aux baguettes caisse américaine qui est, et de très loin, la moins chère du marché. Un encadrement non définitif, puisque l'on peut, à tout moment, changer de cadre.


L'avantage de la caisse américaine, outre son prix, elle offre un encadrement sobre, neutre, ne prenant jamais le pas sur l'œuvre. Elle convient à tout type de peinture, moderne, classique. C'est un encadrement souvent privilégié par les galeristes.