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lundi 21 décembre 2009

20 - Naissance d'une affiche

Ce week-end j'avais un impératif, réaliser l'affiche de l'exposition de mes élèves. L'idée de départ était de faire une nature morte. J'ai passé plus d'une heure à chercher sans trouver l'inspiration nécessaire. Dehors, la campagne s'est couverte d'un fin manteau blanc ; il a neigé cette nuit. Un peu exaspéré, je profite d'une jolie éclaircie pour partir marcher dans la campagne, l'appareil-photo en bandoulière. Mais après une petite demie heure, il faut déjà songer à rentrer, le ciel à l'horizon s'obscurcit.


De retour dans mon atelier, je visionne sur l'ordinateur les photos que je viens de faire. Ah, le numérique ! Fini l'attente interminable du retour de développement, le résultat est là, immédiat et parmi mes clichés, l'un d'eux m'interpelle. C'est décidé, l'affiche sera un paysage enneigé, ce qui sera de saison pour une exposition qui démarrera mi-janvier.

Vu l'état du ciel, il n'est pas question de saisir le chevalet et les boîtes de pastels pour retourner sur les lieux, à deux pas d'ici. Et puis la température avoisine les 0° et le carton abrasif Pastelcard, ne supporte guère l'humidité. L'écran de l'ordinateur me restitue une image parfaite, il fait 18° ici, la chaîne HiFi distille la musique que j'aime, j'adore le confort de mon petit atelier. Et puis à peine ai-je posé les premières couleurs que dehors il se remet à neiger abondamment.

Je vous ai concocté une nouvelle fois un petit diaporama. Observez, à gauche du chevalet, on aperçoit la fenêtre. Au fur et à mesure que la lumière apparaît sur le chevalet, elle disparait au dehors. Là encore, c'est l'avantage du travail en atelier, je vais pouvoir œuvrer jusqu'à 21 heures et ainsi terminer cette affiche.
Je n'éditerai pas de nouveaux billets avant début janvier, alors je profite de celui-ci pour vous souhaiter de bonnes et joyeuses fêtes et de vous transmettre mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année, on en aura tous besoin, je crois.

lundi 14 décembre 2009

19 - Rose

EPISODE 2
Comme prévu, je me suis remis au travail impatient de tester mon nouvel aménagement. Cette fois, je crois avoir trouvé la bonne disposition. Je me sens à l'aise dans ce petit univers recomposé et cela tombe bien car j'ai plusieurs projets d'expositions pour l'année prochaine. Cet hiver il va régner une certaine effervescence dans cet atelier.

J'ai commencé par un dessin monochrome, un fusain rehaussé de craie blanche, histoire de se remettre dans le bain progressivement. C'est Cécile, notre modèle à l'Académie, qui a posé cet été. Nous avons fait une séance un peu particulière, avec des drapés mouillés qui la couvraient partiellement. Le tissu à la fois transparent et collé à la peau donne des effets intéressants à travailler. Ce fut une bonne mise en route.


Le tableau que j'ai démarré ensuite est un portrait. Pour une fois je ne suis pas parti d'une de mes photographies prises lors de mes séances de poses où j'alterne photos et dessins. C'est une photographie qui m'a été envoyée et l'auteur est ma consœur pastelliste Nadine Roulleaux. Cette magnifique photographie représente Rose, une jeune fille qui nous a servi de modèle de nombreuses fois lors des stages de la Société des Pastellistes de France. Je la connais donc bien et l'ai dessinée maintes fois. La photographie de Nadine a dû être prise entre deux séances de poses lors d'un de ces stages. Rose y est magnifique, naturelle, hors du carcan rigide de l'immobilité obligée. C'est là l'avantage de la photographie. Quand je l'ai reçue, j'ai eu immédiatement envie d'en faire un tableau. Une envie que j'ai laissée mûrir.


Outre la photographie qui m'inspirait, la personnalité même de Rose est un élément important de cette envie. Depuis que je suis dans ce milieu d'artistes, je fais parfois des rencontres que j'appelle "rares". Rose est une de ces rencontres. C'est un bonheur de côtoyer cette belle et grande jeune fille, sa soif de vivre, son intérêt qu'elle porte à toute chose et aux autres. Soif de connaissance, soif de différence, le tout ponctué de son large sourire. Elle a de multiples talents, dont celui de la photographie nous faisant partager son regard qu'elle a de la vie. Elle habite aux Etats-Unis, pour le moment et pose pour Anthony Rider dont elle suit l'enseignement, car Rose dessine aussi.

J'ai profité de l'exécution de ce tableau pour faire un diaporama (tout n'est pas encore totalement au point, il me faut un pied pour l'appareil photo), qui va aller enrichir le site de l'Académie. Je vous laisse découvrir ce tableau et voir apparaître peu à peu la belle. Je vous invite également à aller voir le merveilleux portrait de Rose réalisé par Gwenneth Barth en cliquant ICI (vous cliquez sur "Pastels", le portrait de Rose est en bas à droite).

mercredi 9 décembre 2009

18 - Un autre art : la photographie, une autre Nathalie...

Je vous ai parlé, il y a quelques semaines de l'ouverture de la Galerie Beaux-arts de Bergerac et de l'exposition du peintre André COLPIN. Aujourd'hui je voudrais vous inviter à aller voir une très belle exposition de photographies au Centre Culturel de Bergerac. L'artiste à l'honneur est une amie, Nathalie GEROMIN. Voici quelques clichés pour vous donner l'envie d'aller voir les originaux.
A noter que Nathalie ne sait pas se servir de Photoshop (...), ça en dit long sur sa maîtrise de la lumière, son oeil d'artiste et sa maîtrise de l'outil qu'est son appareil photo.


L'expo a lieu jusqu'au 18 décembre aux heures d'ouverture du Centre Culturel. Bonne visite.

lundi 7 décembre 2009

17 - Nathalie

Mes petits diaporamas ont beaucoup de succès apparemment et je suis en train d'étudier sérieusement l'affaire afin de vous en proposer d'autres de meilleure qualité. A ce propos, Nathalie m'a envoyé un lien vers un blog d'un peintre aquarelliste qui a une démarche de communication similaire à la mienne. Outre son talent de peintre, il a également un véritable talent de mise en scène pour ses diaporamas. Je vous laisse les découvrir en cliquant ICI.

Un petit mot sur Nathalie. Mes professeurs de français avaient une tendresse particulière pour moi, car j'aimais lire, j'aimais écrire et j'étais toujours ailleurs, dans mes histoires que j'inventais sans cesse. Mais ils déploraient mon niveau en orthographe et clamaient "Ecrire de si jolies rédactions avec autant de fautes…. Les choses se sont un peu améliorées avec le temps, mais un peu seulement. Malgré l'aide d'un formidable outil qu'est le logiciel Cordial, un correcteur grammatical, la complexité et les subtilités de la langue française ne peuvent se résoudre en quelques algorithmes. Nathalie œuvre dans l'ombre et veille sur mes textes en palliant les carences de l'auteur et du logiciel. Que ce billet soit le témoignage de ma gratitude.

mercredi 2 décembre 2009

16 - Du pastelliste au violoniste

L'idée de ce blog, si vous le suivez depuis le début, vous le savez, m'est venue en consultant celui du peintre Francine Van Hove et celui de Diane Rousseau, une stagiaire de la Société des Pastellistes. Le dernier billet du Blog de Francine me rappelle une étrange histoire que nous avons vécue, il y a quelque temps, ma compagne, une élève et moi-même. Je m'en vais vous la conter :
Un jour, le gérant d'un Supermarché de Creysse me contacte pour que l'Académie Pictura participe à l'inauguration de son magasin refait à neuf. L'idée était d'avoir des manifestations qui n'avaient rien à voir avec l'alimentation. Très étonné par cette proposition, nous avons accepté après avoir eu la garantie du meilleur accueil. Le jour "J", un samedi, nous voilà installés, à l'entrée du magasin, près de la baie vitrée où nous avions aménagé notre matériel, reproduisant un atelier d'artistes, avec exposition de boîtes de pastels, quelques chevalets garnis de tableaux et nous trois prêts à faire nos démonstrations et à montrer notre savoir-faire. 10 heures sonnent, le magasin ouvre ses portes et les premiers clients entrent. À 12 heures, le magasin se vide peu à peu et nous nous apprêtons à faire notre pause déjeuner. La première conclusion est teintée d'étonnement, c'est la quasi-indifférence que nous avons ressentie pendant ces deux premières heures. Mais la grosse affluence était à venir et nous nous tenions prêts.
18 h 30, le magasin se vide, nous rangeons notre matériel. Il y a eu affluence effectivement, mais notre sentiment est étrange, proche de l'ahurissement. Nous avons œuvré dans la plus totale indifférence. Des centaines de personnes sont passées devant nous, une petite vingtaine se sont arrêtées pour observer quelques minutes et moins d'une dizaine nous ont adressé la parole. Seuls les enfants se sont vraiment intéressés à nous, dont certains se sont fait molester par leurs parents visiblement trop pressés. La situation était surréaliste.
A présent je vous renvoie au billet du blog de Francine Van Hove pour que vous découvriez l'évènement organisé par le Washington Post, à New York, dans le cadre d’une expérience sociologique portant sur la perception, le goût et les priorités des gens. Il y a comme une certaine similitude, je vous laisse en juger : Cliquez ICI