Le moment est enfin venu de vous dévoiler ce fameux grand projet qui m'a occupé tout l'hiver dernier. Ce projet qui a donné naissance à tous les tableaux ci-dessous.
Figurez-vous, qu'en mai 2011, j'ai reçu un étrange coup de téléphone, du moins il m'est apparu comme tel. Une maison d'édition était intéressée par mon travail et avait en projet d'éditer un livre sur celui-ci. Quinze jours plus tard, Monsieur et Madame Boulanger, responsables d'
ULISSEDITION, débarquaient à Bergerac pour me rencontrer et pour m'expliquer ce qu'ils attendaient de moi, si j'acceptais. Ils avaient visité le site et lu le blog, ce qui les avait persuadé de la faisabilité du projet. J'ai dit oui.
Il s'en est suivi un long travail de préparation. D'abord, il a fallu fournir un synopsis pour que l'éditeur approuve le projet. Après l'ultime accord et signature des contrats, ce synopsis m'a servi de base pour démarrer le travail, mais je m'en suis vite écarté au fur et à mesure que mon texte prenait forme. C'était un risque, car le travail, une fois terminé, pouvait ne pas être accepté.
Dans mon esprit, je voulais faire un ouvrage un peu différent de tous mes prédécesseurs et éviter de parler des techniques d'application du pastel, des différents supports et tout autre théorie que l'on retrouve dans chacun de ces livres. J'ai décidé de parler de ma technique, ma manière de travailler, de l'échange avec les modèles et de mes sources d'inspiration.
Ensuite il a fallu tout mettre en place et travailler avec les modèles, mais aussi avec des photographes et une relectrice. Ce fut une véritable petite entreprise. Merci Amélie, Cécile, Hortense et Marion, d'avoir accepté de poser pour cet ouvrage, je vous adore et je vous embrasse.
Merci Nathalie Géromin, mon amie, pour m'avoir assisté au niveau des photos, il fallait bien que j'y sois sur les photos ! Merci Noémie Hutteau pour ton talent de photographe et de portraitiste, pour ta passion de l'image et pour les autres que nous avons en commun, tu as répondu présente sans hésiter pour participer à ce projet. Merci Nathalie Goffin-Gounou, ta science de la langue française a rendu mes écrits plus lisibles, ce fut une collaboration merveilleuse. Sans vous toutes, il n'y aurait pas de livre.
Et puis, il a fallu peindre et écrire en même temps. Décrire ce que je faisais et pourquoi je le faisais. Je me suis posé un tas de questions sur ma manière de travailler. Cela m'a permis de remettre en cause certaines approches, une remise en question salutaire. Je me suis plongé à fond dans ce projet pendant huit mois, d'octobre jusqu'au mois de mai 2012. Une immersion totale et une dépense d'énergie sans égale. Enfin est venu le moment de la dernière phrase, du point final et l'envoi du manuscrit, avec une certaine angoisse, presque insupportable, à Odile Leturcq, l'éditrice.
Verdict : Ils ont aimé, même beaucoup aimé cette approche et cette invitation à visiter mon univers. Merci Odile pour les encouragements, pour la confiance et le professionnalisme. Merci Isabelle Chaler pour cette mise en page à laquelle je n'ai rien eu à redire tant elle collait à l'esprit de ce voyage. En travaillant avec vous, j'ai retrouvé de vieux automatismes du temps où j'étais chef de production de catalogues illustrés. Certes, c'était dans l'industrie, mais le principe et les contraintes restent les mêmes, sauf qu'à cette époque je manipulais une tonne de documents pour imprimer ces catalogues. Aujourd'hui on ne manipule plus que des fichiers ; les retouches photo se font à l'écran et non plus à l'aérographe et les envois par internet et non plus par la poste. Parfois, notre époque peut paraître effrayante et d'autres fois, les progrès technologiques rendent les choses tellement plus simples que s'en devient fantastique. Merci enfin à M. et Mme Boulanger pour m'avoir confié un tel projet, vous m'avez permis de réaliser un rêve de gosse.
Je vous présente le "bébé" :
128 pages, 250 illustrations et une histoire, celle de la création.
Il sera disponible dans toutes les bonnes librairies et magasins Beaux-Arts dès le 7 mars.
Vous savez tout à présent...
PS : Encore un grand merci à Amélie et à Hortense pour leur joli témoignage au chapitre 16.